communiqué du 4 septembre 2010

Publié le par libre-pensee-aube.over-blog.com

Non, l’étranger n’est pas un ennemi !

 

Sous le régime de Vichy, les tziganes étaient déportés au camp de Montreuil-Bellay. Parce qu’ils étaient « différents », parce qu’ils avaient une autre culture, voire pour certains une autre religion, et d’autres façons de se vêtir, ces populations étaient stigmatisées. Expulsés de camp en camp dans une Europe sous la botte nazie, ces populations étaient déplacées ne trouvant aucun lieu où s’établir.

                                              

L’idéologie du « droit à la différence » exaltée par Charles Maurras, idéologue d’extrême droite, trouvait ainsi son aboutissement dans le parcage des communautés et la déportation. C’était la barbarie et, afin qu’on ne l’oublie pas, le camp de Montreuil-Bellay vient d’être classé monument historique.

 

Aujourd’hui, les mêmes idéologies produisent les mêmes effets : en quelques semaines nous venons de passer du droit à la différence à la différence des droits.  Avec l’expulsion des Roms ou le projet de perte de la nationalité à l’encontre de certains français « de fraiche date », le pétainisme politique revient avec force.

 

Le gouvernement Sarkozy Fillon tente une manœuvre de diversion. Afin de faire passer sa politique de remise en cause des acquis sociaux, il suscite la haine de l’étranger coupable de tous les maux pour détourner les citoyens de la défense de la Sécurité sociale, du droit à une retraite. La xénophobie sert toujours à détruire la civilisation. Cette funeste politique aboutit à un fait gravissime : des milliers de Roms sont expulsés !

 

L’Union Européenne a organisé les déplacements et le cantonnement des populations dans une Europe de l’Est explosée et sans ressources en raison de la politique de privatisations. Contraintes de rechercher des moyens de subsistances, ces populations ont émigré et se retrouvent ballotées au gré des politiques xénophobes des pays.

 

La Libre Pensée ne peut se taire devant cette situation. Elle n’accepte pas que les « étrangers » servent à nouveau de bouc émissaire. Elle rappelle que le ciment de notre République est le respect des principes d’égalité et de laïcité. Il en découle que nos droits sociaux sont applicables à tous et sur tout le territoire. Notre école publique est nationale, notre Sécurité Sociale est nationale, notre code du travail et nos conventions collectives sont nationales. Quand on déroge à un principe, on prête le flanc à son abandon. Accepter aujourd’hui l’abandon du principe d’égalité, c’est ouvrir la porte à la perte de tous nos droits sociaux.

 

Arrêt immédiat des expulsions !

 

Non, aux lois sur la déchéance de la nationalité !

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